VALUE by Morgane | Le bilan d’un an d’entrepreneuriat

Bonjour à toutes, bonjour à tous,
Cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas écrit d’article. L’objectif cette fois est de vous partager un bilan de mon année septembre 2020 – septembre 2021 avec le plus de transparence possible. C’est un peu devenu ma marque de fabrique, le sans filtre.
Je dédie ces apprentissages à tous ceux qui rêvent de se lancer, de se mettre à leur compte et qui encore doivent dépasser leur peur du risque et leur peur de l’échec.
Je crée ma micro-entreprise (régime auto-entrepreneur de l’URSSAF) le 1er septembre 2020. Certains d’entre vous s’en rappellent peut-être, mon idée première est de me lancer dans du conseil en image professionnelle, à la suite d’une formation réalisée dans le sujet en juin 2020. Ma conviction est alors que beaucoup de professionnels manquent des opportunités de carrière car ils n’ont pas le look de l’emploi ou n’inspirent pas confiance au premier regard. Il s’avère que je prends rapidement la décision de valoriser aussi mon expérience de RH, dans l’hôtellerie et dans le luxe mais je ne sais pas encore concrètement comment.
Le mois de septembre 2020 est dédié à la création de ma page internet, valuebymorgane.com : je vous passe le détail des joies de WordPress et les prises de tête sur les limitations de mise en page des thèmes achetés. Grâce à un ami spécialisé dans l’IT, Simon, je réussis à dépasser les blocages et à créer mon site moi-même, économisant ainsi en moyenne 1500€, en inventant au passage de toutes pièces des offres qui doivent parler à mes clients, selon moi, mais nous y reviendrons plus tard.
Fin septembre 2020, une amie entrepreneure, Géraldine, me propose de venir prendre un petit déjeuner à une réunion d’affaires très tôt un jeudi dans le 17ème. Sans poser plus de question, je sais juste que je dois présenter mon activité à des indépendants mais je suis loin de me douter de l’énergie qui va se dégager de ces avocates, agents immobiliers et autres entrepreneurs du groupe. Je découvre que l’on peut être fier et heureux d’exercer une activité professionnelle, moi qui n’entrais, en tant que RH, en interaction avec les équipes principalement qu’en cas de problèmes et souvent de démotivation. Je comprends à ce moment, très instinctivement, que le réseau est clé pour s’en sortir dans une année qui s’annonce quand même très floue en termes d’autorisation de se rassembler. Je ne reviendrai pas sur les séquences qui suivront, que vous connaissez tous, des confinements 2 et 3, et de ces horribles couvre-feux qui nous empêchent d’entrer dans un supermarché à 18h30 pour se faire un bon dîner d’hiver…
A ce moment, pour être honnête, j’hésite encore à me mettre à 100% à mon compte ; ma famille me suggère fortement de retrouver un poste d’assistante RH, moins calibré que mes précédents postes, pour m’assurer un revenu financier stable sans pour autant faire d’heures supplémentaires. Les RH dans l’hôtellerie à ce moment-là, je le sais, se préparent à des plans de licenciements et c’est le refus pour un poste pour lequel j’étais trop expérimentée qui me fait avoir LE déclic : « je ne veux pas faire les choses à moitié, c’est tout ou rien, après tout, tu as Pôle emploi en back up si nécessaire ». Je me décide à rejoindre ce groupe BNI, dont l’une des conditions est d’être indépendant à 100%. C’est vraiment ce cadre d’affaires qui m’apportera la reconnaissance dont j’avais besoin, l’aide dans la structuration de mes offres et mes premiers clients facturés ! Les proches ont beau vous aimer, ce ne sont pas eux qui seront vos premiers prescripteurs, surtout s’ils sont salariés, la dynamique de se vendre n’est vraiment pas faite pour tout le monde.
Première leçon, si vous vous lancez dans l’entrepreneuriat, ne le faites pas seul.e. Faites aussi du tri entre les proches qui sont là pour vous soutenir et les autres qui ne vous apportent aucune bonne vibe, car de l’énergie vous en avez besoin pour garder moral et assurance au quotidien. L’une des clés est aussi de toujours dire aux gens que votre entreprise se porte / se lance bien : le dire nous fait le croire mais surtout cela va être répété et valorisé aux réseaux annexes. 😉 Il faut aussi ne pas avoir peur de parler de ses offres, de ses convictions et de ses ambitions pour le futur.
Fin octobre 2020, mes premiers clients me sollicitent pour des coachings, je me rends alors compte de l’importance d’écouter le besoin pour proposer des accompagnements sur-mesure et commence à réaliser que mes offres en ligne packagées mais ne seront jamais vendues telles qu’elles. De très bons retours permettent à ces premiers clients de réussir leurs entretiens de recrutement ou d’admission en études supérieures et de trouver une forme de confiance en eux. Mes plus grandes fiertés de cette année 2020 !
En décembre 2020, juste avant de profiter des vacances de Noël, les plus longues de toute ma vie (la liberté d’être à son compte, est probablement ce qu’il y a de plus précieux pour profiter de ses proches en France comme à l’étranger), je décide de m’inscrire (ou plutôt d’investir à ce prix-là) à une formation. Il s’agit de la formation « Posture de coach » de HEC dispensée entre autres par la formatrice, Valérie, qui m’avait certifiée à Process Communication Model Recrutement pendant mes années de Talent manager au Pullman Paris Centre Bercy.
Ces 12 modules sur la posture de coach me font capitaliser sur de nouvelles compétences que je possédais sans en avoir conscience : l’écoute, le silence, l’empathie et la structuration du temps pour amener une personne à trouver les solutions par elle-même à ses problèmes. Une posture qui m’aidera à laisser les clients s’exprimer encore davantage lors d’entretiens téléphoniques préalables, lors de bilans d’image ou lors de la création de CV par exemple. Reprendre leurs mots, les faire exprimer leur rapport à la situation, leurs émotions dans certaines circonstances permet de belles prises de conscience et un effet miroir constructif.
Avec l’aide d’un ami précieux, Thibault, que je rencontre lors de cette formation, je spécifie dans quel cadre je souhaite exercer des actions de coaching et approfondis le trio « Parcours / Discours / Image » qui définit mes premières vidéos sur LinkedIn et Instagram, pour affirmer que ce sont les problématiques de début de carrière (ou renouvellement de carrière) qui m’intéressent. Vous savez celles qui stressent les étudiants ambitieux de Bac+3 à Bac+5 (mais surtout leurs parents) dans leur recherche de stage de découverte, de césure ou de fin d’études, dans leurs recherches d’alternance ou de premier emploi. J’ambitionne de dépasser le stade de coaching, pour être plus globalement consultante, en leur créant leur CV, textes de motivation, en rédigeant leur pitch personnel et en mettant par écrit leurs meilleures réponses illustrées d’entretien. Enfin, ces coachings sont toujours ponctués de conseils sur le non verbal et le paraverbal en visio ou de visu pour améliorer la première impression professionnelle créée. J’aime ces étudiants qui, pour en coacher et évaluer un certain nombre dans le cadre par exemple du Career Center de Kedge Business School, sont redoutablement intelligents et habiles, malgré des années d’études malheureusement en visio et confrontés à un marché du travail au dynamisme incompréhensible.
En mars 2021, grâce à l’aide d’UCX Digital, représenté dans mon groupe BNI par Fouad, je découvre que la transformation digitale d’une entreprise aussi petite que la mienne peut tout de même faire gagner un temps précieux sur des micro-tâches chronophages, et me fait accompagner pour proposer à mes clients un calendrier partagé, développer un CRM, des trames de Newsletters, un chat sur le site et des formulaires de demande de devis. Les options de Hubspot sont infinies et il me tarde de développer mon entreprise pour les utiliser.
Je refais mon site internet à l’aide de l’agence Plate ou Gazeuse en juin 2021, également représentée dans mon groupe BNI, avec une nouvelle signature publicitaire finement trouvée par Karine sa fondatrice, « Faire la différence passe par une mise en valeur ». On me trouve de nouveaux visuels, illustrations et supports multiples pour parler de ces thématiques de coaching. Je réalise que mes supports de démarchage seront principalement destinés à mes plus grands clients des derniers mois : les écoles de commerce et les écoles hôtelières où j’ai animé de beaux workshop de plusieurs jours sur la candidature écrite, les questions d’entretiens et l’attitude professionnelle, en français et même en anglais ! Le plus grand défi aura d’ailleurs été celui donné par l’école Sup de Luxe pour sa promotion MBA Fashion & Luxe : animer un séminaire de 3 jours et 15 coachings individuels exclusivement en anglais pour ses étudiants internationaux. Ce client m’a d’ailleurs été recommandé par une avocate, Aurélie, mon mentor, dans le groupe BNI, à qui je dois beaucoup, notamment pour ses feedbacks en termes de mentions légales et CGV.
L’été aura aussi permis de concrétiser un autre rêve, travailler avec mon mentor Jean-Pierre, en charge du module de DPP (Développement Personnel et professionnel) de mon école de commerce et maître de mon mémoire sur le management des talents du groupe Accor. Il m’a toujours soutenue dans toutes les étapes de ma carrière et m’a mise en confiance lorsqu’il s’est agi en septembre 2020 de décider de me mettre à mon compte à 100%. Il faut absolument vous trouver un allié de ce type pour vos défis de vie ! Aujourd’hui, nous travaillons entre Paris et Bordeaux sur une thématique que nous représente bien : la valorisation des différentes générations dans les entreprises (pour un homme d’une cinquantaine d’années de Province et femme d’une vingtaine d’années de Paris, tous deux au discours sans filtre). De beaux projets en cours : un livre, des podcasts, des vidéos et des séminaires d’entreprise coup de poing, vous le verrez en 2022 😉
C’est aussi ma stratégie de communication et de création de contenus sur les réseaux sociaux qui prend forme pendant l’été 2021, où je prends 5 semaines de vacances pour déconnecter, la première de ma vie en 14 ans d’étés à travailler. Je retrouve l’énergie pour attaquer la fin de l’année 2021, vaccinée, ressourcée, déterminée après des mois de lancement, qui vous l’aurez compris ont été intenses.
Je suis consciente et ok avec l’idée que les connaissances se partagent et qu’elles peuvent même être copiées. Les compétences de coach, elles aussi, sont nombreuses à être proposées désormais sur le marché, mais je suis intimement convaincue que ma force vient de mon parcours professionnel précoce et ma persévérance à toute épreuve. Je sais aussi que mon identité n’est pas celle de mes concurrents et que suivre les actions de ceux-ci doit me nourrir, me maintenir en éveil, me stimuler plus que m’inquiéter ou me démoraliser !
Seule on va certes plus vite, mais à plusieurs on va plus loin. Je revendique être une consultante qui a choisi sa vie professionnelle et non qui a décidé ce métier par un ras-le-bol de sa carrière d’avant. Je fais aujourd’hui à 100% de mon temps ce que j’aimais le plus faire lors de mes postes en RH dans l’hôtellerie haut de gamme et de luxe, mais ne faisait qu’à 10% : valoriser des talents qui ont du potentiel, de l’ambition et un projet à très court terme d’évolution professionnelle. J’aspire surtout à être dans l’ère du temps en termes de techniques de recrutement et capable de créer de jolis partenariats innovants pour me faire connaître.
Ainsi, je propose depuis peu un pack « Valorisation professionnelle » en 12 vidéos, sur une plateforme de e-learning dont le business model est similaire à Netflix, où de nouvelles formations virtuelles délivrées par des experts dans leur domaine sont publiées tous les mois. L’idée vient d’un mec que j’admire pour son dynamisme, Yannick, et que j’ai rencontré en novembre 2020 lors d’un brainstorming organisé par son entreprise, Latitude Management. Nous programmons de séduire le marché espagnol avec ce même contenu traduit dans la langue, dès la fin d’année 2021. Je retrouve ainsi ma passion pour la langue espagnole développée lors de mon échange universitaire à Alicante en 2014.
Sur ce mois de septembre 2021, le groupe BNI qui m’a mentorée décide d’arrêter car le distanciel a ses avantages en termes de logistique et certains manquent de motivation pour reconsolider le groupe. Au bout de 6 mois, j’étais la coordinatrice d’éducation en charge de la formation hebdomadaire de la méthode du groupe et normalement en ce début de mois d’octobre, je devais en prendre la présidence, mais cela n’est que partie remise. Je devrais prochainement rejoindre un autre groupe où les recommandations d’affaires et le « Qui donne, reçoit » rythmeront mes semaines et continueront de développer mon réseau comme mon business.
Ce jour, j’ai découvert de nouvelles synergies innovantes à envisager avec la plateforme BeeReady qui permettront de rendre mes coachings individuels et workshops collectifs beaucoup plus dynamiques, interactifs et concrets en proposant des entretiens vidéo différés avant / après. Une idée qui permettrait de percevoir le travail de valorisation professionnelle et ses apports.
Comme le disent mes proches, je sais, avec moi il faut suivre, les projets se multiplient et les rencontres sont de plus en plus belles au fur et à mesure de ces semaines d’entrepreneuriat. Je dirais pour être tout à fait exhaustive que le bilan est aussi personnel : une réduction de ma consommation d’alcool par rapport à ces années de travail dans l’hôtellerie, des nuits plus réparatrices liées à un besoin de se lever tôt, une envie de manger plus sainement pour gagner en tonus, des semaines de Top Body Challenge en visio entre amis pour garder la forme et le moral en pleins confinements, une réduction de ma consommation de sucres donc au moins -5kg sur la balance depuis mon retour du confinement 1 sur Paris.
Être à son compte demande une certaine discipline. Petite anecdote : je sors le chien d’une voisine pour être sûre de me lever tôt et d’avoir fait des choses significatives, importantes, (matrice Eisenhower) avant 14h, le reste de la journée étant dédiée à du networking, de la prise de contact, de l’administratif et de l’organisation de semaines à venir.
Je suis très touchée si vous avez pris le temps de me lire jusqu’au bout, ma mère rit souvent de mes textos à rallonge, alors un article LinkedIn qui retrace un an de vie, ça donne ça !
Au plaisir d’échanger sur vos envies d’entrepreneuriat, vos nouveaux projets professionnels et vos besoins d’être valorisés à l’écrit, à l’oral ou physiquement.
VALUEment vôtre,
Morgane JAOUEN